Jacques-Emile Blanche
BLANCHE, Jacques-Emile (31 janvier 1861-1942) :
Fils et petit-fils de deux célèbres aliénistes (son père Emile (1828-1893) a soigné Maupassant et Théo Van Gogh, son grand-père Esprit (1796-1852) s’occupa de Nerval[1]), Blanche naquit à Paris. Il grandit dans un milieu artistique exceptionnel. Ses parents reçoivent dans leurs salons : Berlioz, George Sand, Tourgueniev ; il y rencontre aussi les Halévy qui sont les meilleurs amis de Degas. Mallarmé fut son professeur d’anglais, le philosophe Bergson son camarade de classe au lycée Condorcet. Edmond Maître (1840-1898) son précepteur, ami de ses parents, lui communique un goût sûr et moderne : la musique de Wagner, la poésie symboliste et la peinture impressionniste. Il l’emmène visiter très jeune les ateliers de Manet et de Fantin-Latour qui le conseille sur ses premiers essais de peinture (1875). Blanche et ses parents rassemblèrent une importante collection d’art, achetant des œuvres de Manet (27), Monet, Degas et de Cézanne, et commandant une série de panneaux décoratifs à Renoir dans les années 1870.
Blanche a été formé par Henri Gervex qui est un ami de ses parents. Il voyage souvent avec lui, notamment en Angleterre. Anglophile émérite, Blanche se lie d’amitié avec Sickert et Whistler dès 1882, et devient, en 1887, membre du New English Art Club fondé en 1886. A partir de ce moment là, il partage son existence entre Londres, Paris et la Normandie. Chez Gervex, il y rencontre Seurat et Angrand. Plus qu’à celui de son professeur, Blanche est sensible à l’art de Manet qui a encouragé ses débuts ou celui de Degas[3] qu’il voit souvent à Paris et à Dieppe chez les Halévy, ou chez les John-Lemoinne[4] dont Blanche épouse la fille Rose en 1895[5]. Blanche a participé aux « mardis » de Mallarmé. Ils avaient en commun l’anglophilie et une grande admiration pour Manet, auquel l’un et l’autre consacrèrent de longs écrits, et un goût partagé pour la peinture de Whistler et la musique de Wagner. Il le représente en 1889 avec ses amis de la Revue Indépendante (Rouen, Musée des Beaux-Arts).
Refusé une première fois en 1881, il fit ses débuts au Salon des artistes français en 1882 (jusqu’à 1889) et participa à de nombreuses sociétés artistiques comme les « XX » à Bruxelles, les « Trente-Trois » à la Galerie Georges Petit, au Salon des Pastellistes à Paris... Il expose à la Nationale dès sa fondation en 1890 jusqu’en 1922 ; il en fut tout de suite sociétaire. Comme un certain nombre des membres de la « Société Nouvelle » (avec qui il expose de 1902 à 1914), il obtient la médaille d'or à l'Exposition universelle de 1900.
Il assure sa célébrité au Champ de Mars en 1898 avec des portraits comme Le Peintre Thaulow et sa famille, Charles Cottet (Bruxelles), Paul Adam … Il devient vite le portraitiste mondain à la mode pour la bourgeoisie parisienne et londonienne[6], le portrait en Angleterre étant depuis toujours très prisé, voire un art national. Il expose aussi souvent à Paris qu'à Londres (notamment à la National Gallery) où son cercle de relations est fort étendu, car il est à la fois un artiste et un homme du monde. Portraitiste à la Manet, Blanche est plus impressionniste lorsqu’il devient décorateur et peintre de natures mortes, de fleurs, d’intérieurs. Il admirait beaucoup Chardin et Fantin-Latour.
Dans son atelier de Passy, il réunissait écrivains, artistes, historiens de l'art dont il fit les portraits : Colette (1905), André Gide[7], Jean Cocteau (1912), François Mauriac[8], Paul Claudel (1919), Max Jacob (1921), Debussy, Barrès, Rodin… « une galerie de notabilités contemporaines pleine d’intérêt ».[9] Trois générations d’artistes et d’écrivains cosmopolites ont été tantôt les amis[10], tantôt les ennemis de cet homme dont les brouilles furent mémorables tant en France qu’en Angleterre. Son ami Montesquiou après l’avoir adulé, disait qu’on pouvait se servir de ses toiles pour les mettre sous un tub. Dans ses mémoires, Léon Daudet fait de Blanche une description savoureuse ; ils se croisent dans les salons de Madame Bulteau :
« Que peut avoir avalé Jacques-Emile Blanche, quelle coloquinte, quelle herbe nauséenne, pour avoir cette crampe buccale dans ce visage pâle, rond et plissé de couturière anxieuse ? Je le vois toujours, derrière une porte, se tordant les mains, une jambe en avant, et susurrant des propos mondains, d’une atrocité insignifiante, puis contractant les rides parallèles de son front autour d’un orifice de caoutchouc. Il ne manque certes pas de talent dans son art. Il fut, à un moment donné, presque un beau peintre, travaillé par l’influence de Sargent et de l’école anglaise, des gentlemen aux riches guêtres en cuir fauve, moins le ciel en coup de vent et le charme languide des dames au long col, caressant une tête de lévrier. C’est un influençable qui joue les originaux, un potinier macabre qui pose au moraliste. Il appartient à la race des commères tragiques, brouillant les gens sous prétexte de les réconcilier, compliquant les histoires les plus simples, colportant les racontars et les fables déshonorantes, jouant les gales au grand cœur et les Merteuil sentimentales. Ce genre m’est pénible. J’ai toujours fui Jacques-Emile comme la peste bubonique, surtout dans ses crises d’attendrissement qui le prennent, me dit-on, quatre jours par mois. Souvent chez « Foemina », Forain, armant ses pistolets oculaires, contemplait Blanche sans dire un mot, puis éclatait d’un rire strident et ne s’expliquait pas davantage. Impossible de le confesser. Je me disais : « A-t-il de la chance de prendre tant de plaisir à Jacques-Emile ! » Je lui disais : « Qu’est-ce qui vous réjouit donc, Forain, dans cette grande fifille zézayante et confidentielle ? ». Mais il continuait à rire bruyamment et ne répondait pas. Ce qui m’intriguait davantage, c’est que Maxime Desthomas, lui aussi, se divertissait de l’aspect de Jacques-Emile. »[11]
Peintre-écrivain, il cultive les lettres en même temps que la peinture, publiant des romans plus ou moins autobiographiques (Aymeris)[12], des articles et critiques d’art qu'il donne en feuilletons au journal Comoedia, sous le titre Propos dans l'atelier. Ce critique et mémorialiste laisse une abondante littérature qui sont des sources d’information fort éclairantes sur la vie artistique de cette époque, notamment son Journal, La pêche aux souvenirs, Propos de peintre (De David à Degas. De Gauguin à la Revue nègre) préfacé par son ami Proust[13], Les arts plastiques, Mes Modèles[14], sa correspondance avec ses amis Gide, Proust, Denis ou Cocteau, mais aussi sur la vie des non-combattants pendant la guerre, Cahiers d’artistes.
Roger Martin du Gard, une autre de ses relations, fait lui aussi un portrait de l’homme dans son environnement social et culturel dans Les Mémorables 1918-1945. Il décrit un dîner chez François Mauriac en février 1924, au cours duquel lui-même, Blanche, Grasset et Mauriac discutent à bâtons rompus à propos de Proust, Radiguet, Jouvet. Plus tard, en 1927, lorsque le peintre fait le portrait de l’écrivain, c’est autour de Max Jacob, Labiche et Barrès que tourne la discussion. S’il était nécessaire de le démontrer, les intérêts et l’univers de Blanche, sont donc aussi larges que prestigieux.
Il a légué sa collection de portraits de l’aristocratie parisienne et londonienne des lettres et des arts au Musée de Rouen.
[1] L. MURAT.- La maison du docteur Blanche.- Paris : Lattès, 2001. 424 p.
[3] Ils se brouillent en 1902 à propos de la reproduction dans « The Studio » du Portrait de Degas par Blanche, œuvre que le vieux maître lui avait interdit de faire photographier.
[4] Directeur du Journal des débats, sénateur et membre de l’Académie française.
[5] Puvis de Chavannes est un de ses témoins.
[6] Virginia Woolf, George Moore, Roger Fry, Henry James…
[7] Le Café maure représente Gide entouré de ses amis, Eugène Rouart (fils du grand collectionneur Henri Rouart), Athman Ben Salah ( un jeune poète tunisien en cafetan rouge et turban de soie, protégé de Gide depuis qu’il l’avait rencontré en Algérie et ramené en France), Henri Ghéon (pseudonyme du Dr Vaugeon, plus passionné de littérature que de médecine) et le poète Charles Chanvin (1901). Il avait peint Gide seul, par trois fois : 1893, 1900 et 1913 (Jeune homme imberbe, dans un complet de cheviotte ; Gaulois à la moustache de Vercingétorix ; voyageur sous un chapeau de velours noir).
[8] Blanche fit trois portraits de Mauriac. Ils ont entretenu une importante correspondance entre 1916 et 1942 (publiée chez Grasset en 1976).
[9] Louis HOURTICQ.- Encyclopédie des Beaux-Arts.- Paris : Hachette, 1925. vol. 1, p. 75.
[10] François Mauriac l’appelle « mon vieil ami d’Auteuil » dans un article nécrologique dans le Figaro littéraire, 13 octobre 1942.
[11] Léon DAUDET.- Salons et journaux.- Paris : Grasset, 1932. p. 194
[12] « L’histoire douloureuse d’un artiste de plus en plus passionné par mille nouveautés, mais qui, fils de la bourgeoisie, n’a pas réussi à se dégager de certains modes de penser et de sentir propres au milieu où il fut élevé. Une sorte de raté. » Avant-propos d’Aymeris, 1922, p. VII.
[13] Le portrait qu’il a fait de l’écrivain reste un de ses plus connus et est quasiment devenu le portrait officiel de l’écrivain.
[14] Livre dédié à François Mauriac, Roger Martin du Gard, Daniel Halévy et Jacques Chardonne.
- Participations : 1902, 1903, 1904, 1905, 1906, 1907, 1908, 1909, 1910, 1911, 1912.
Fils et petit-fils de deux célèbres aliénistes (son père Emile (1828-1893) a soigné Maupassant et Théo Van Gogh, son grand-père Esprit (1796-1852) s’occupa de Nerval[1]), Blanche naquit à Paris. Il grandit dans un milieu artistique exceptionnel. Ses parents reçoivent dans leurs salons : Berlioz, George Sand, Tourgueniev ; il y rencontre aussi les Halévy qui sont les meilleurs amis de Degas. Mallarmé fut son professeur d’anglais, le philosophe Bergson son camarade de classe au lycée Condorcet. Edmond Maître (1840-1898) son précepteur, ami de ses parents, lui communique un goût sûr et moderne : la musique de Wagner, la poésie symboliste et la peinture impressionniste. Il l’emmène visiter très jeune les ateliers de Manet et de Fantin-Latour qui le conseille sur ses premiers essais de peinture (1875). Blanche et ses parents rassemblèrent une importante collection d’art, achetant des œuvres de Manet (27), Monet, Degas et de Cézanne, et commandant une série de panneaux décoratifs à Renoir dans les années 1870.
Blanche a été formé par Henri Gervex qui est un ami de ses parents. Il voyage souvent avec lui, notamment en Angleterre. Anglophile émérite, Blanche se lie d’amitié avec Sickert et Whistler dès 1882, et devient, en 1887, membre du New English Art Club fondé en 1886. A partir de ce moment là, il partage son existence entre Londres, Paris et la Normandie. Chez Gervex, il y rencontre Seurat et Angrand. Plus qu’à celui de son professeur, Blanche est sensible à l’art de Manet qui a encouragé ses débuts ou celui de Degas[3] qu’il voit souvent à Paris et à Dieppe chez les Halévy, ou chez les John-Lemoinne[4] dont Blanche épouse la fille Rose en 1895[5]. Blanche a participé aux « mardis » de Mallarmé. Ils avaient en commun l’anglophilie et une grande admiration pour Manet, auquel l’un et l’autre consacrèrent de longs écrits, et un goût partagé pour la peinture de Whistler et la musique de Wagner. Il le représente en 1889 avec ses amis de la Revue Indépendante (Rouen, Musée des Beaux-Arts).
Refusé une première fois en 1881, il fit ses débuts au Salon des artistes français en 1882 (jusqu’à 1889) et participa à de nombreuses sociétés artistiques comme les « XX » à Bruxelles, les « Trente-Trois » à la Galerie Georges Petit, au Salon des Pastellistes à Paris... Il expose à la Nationale dès sa fondation en 1890 jusqu’en 1922 ; il en fut tout de suite sociétaire. Comme un certain nombre des membres de la « Société Nouvelle » (avec qui il expose de 1902 à 1914), il obtient la médaille d'or à l'Exposition universelle de 1900.
Il assure sa célébrité au Champ de Mars en 1898 avec des portraits comme Le Peintre Thaulow et sa famille, Charles Cottet (Bruxelles), Paul Adam … Il devient vite le portraitiste mondain à la mode pour la bourgeoisie parisienne et londonienne[6], le portrait en Angleterre étant depuis toujours très prisé, voire un art national. Il expose aussi souvent à Paris qu'à Londres (notamment à la National Gallery) où son cercle de relations est fort étendu, car il est à la fois un artiste et un homme du monde. Portraitiste à la Manet, Blanche est plus impressionniste lorsqu’il devient décorateur et peintre de natures mortes, de fleurs, d’intérieurs. Il admirait beaucoup Chardin et Fantin-Latour.
Dans son atelier de Passy, il réunissait écrivains, artistes, historiens de l'art dont il fit les portraits : Colette (1905), André Gide[7], Jean Cocteau (1912), François Mauriac[8], Paul Claudel (1919), Max Jacob (1921), Debussy, Barrès, Rodin… « une galerie de notabilités contemporaines pleine d’intérêt ».[9] Trois générations d’artistes et d’écrivains cosmopolites ont été tantôt les amis[10], tantôt les ennemis de cet homme dont les brouilles furent mémorables tant en France qu’en Angleterre. Son ami Montesquiou après l’avoir adulé, disait qu’on pouvait se servir de ses toiles pour les mettre sous un tub. Dans ses mémoires, Léon Daudet fait de Blanche une description savoureuse ; ils se croisent dans les salons de Madame Bulteau :
« Que peut avoir avalé Jacques-Emile Blanche, quelle coloquinte, quelle herbe nauséenne, pour avoir cette crampe buccale dans ce visage pâle, rond et plissé de couturière anxieuse ? Je le vois toujours, derrière une porte, se tordant les mains, une jambe en avant, et susurrant des propos mondains, d’une atrocité insignifiante, puis contractant les rides parallèles de son front autour d’un orifice de caoutchouc. Il ne manque certes pas de talent dans son art. Il fut, à un moment donné, presque un beau peintre, travaillé par l’influence de Sargent et de l’école anglaise, des gentlemen aux riches guêtres en cuir fauve, moins le ciel en coup de vent et le charme languide des dames au long col, caressant une tête de lévrier. C’est un influençable qui joue les originaux, un potinier macabre qui pose au moraliste. Il appartient à la race des commères tragiques, brouillant les gens sous prétexte de les réconcilier, compliquant les histoires les plus simples, colportant les racontars et les fables déshonorantes, jouant les gales au grand cœur et les Merteuil sentimentales. Ce genre m’est pénible. J’ai toujours fui Jacques-Emile comme la peste bubonique, surtout dans ses crises d’attendrissement qui le prennent, me dit-on, quatre jours par mois. Souvent chez « Foemina », Forain, armant ses pistolets oculaires, contemplait Blanche sans dire un mot, puis éclatait d’un rire strident et ne s’expliquait pas davantage. Impossible de le confesser. Je me disais : « A-t-il de la chance de prendre tant de plaisir à Jacques-Emile ! » Je lui disais : « Qu’est-ce qui vous réjouit donc, Forain, dans cette grande fifille zézayante et confidentielle ? ». Mais il continuait à rire bruyamment et ne répondait pas. Ce qui m’intriguait davantage, c’est que Maxime Desthomas, lui aussi, se divertissait de l’aspect de Jacques-Emile. »[11]
Peintre-écrivain, il cultive les lettres en même temps que la peinture, publiant des romans plus ou moins autobiographiques (Aymeris)[12], des articles et critiques d’art qu'il donne en feuilletons au journal Comoedia, sous le titre Propos dans l'atelier. Ce critique et mémorialiste laisse une abondante littérature qui sont des sources d’information fort éclairantes sur la vie artistique de cette époque, notamment son Journal, La pêche aux souvenirs, Propos de peintre (De David à Degas. De Gauguin à la Revue nègre) préfacé par son ami Proust[13], Les arts plastiques, Mes Modèles[14], sa correspondance avec ses amis Gide, Proust, Denis ou Cocteau, mais aussi sur la vie des non-combattants pendant la guerre, Cahiers d’artistes.
Roger Martin du Gard, une autre de ses relations, fait lui aussi un portrait de l’homme dans son environnement social et culturel dans Les Mémorables 1918-1945. Il décrit un dîner chez François Mauriac en février 1924, au cours duquel lui-même, Blanche, Grasset et Mauriac discutent à bâtons rompus à propos de Proust, Radiguet, Jouvet. Plus tard, en 1927, lorsque le peintre fait le portrait de l’écrivain, c’est autour de Max Jacob, Labiche et Barrès que tourne la discussion. S’il était nécessaire de le démontrer, les intérêts et l’univers de Blanche, sont donc aussi larges que prestigieux.
Il a légué sa collection de portraits de l’aristocratie parisienne et londonienne des lettres et des arts au Musée de Rouen.
[1] L. MURAT.- La maison du docteur Blanche.- Paris : Lattès, 2001. 424 p.
[3] Ils se brouillent en 1902 à propos de la reproduction dans « The Studio » du Portrait de Degas par Blanche, œuvre que le vieux maître lui avait interdit de faire photographier.
[4] Directeur du Journal des débats, sénateur et membre de l’Académie française.
[5] Puvis de Chavannes est un de ses témoins.
[6] Virginia Woolf, George Moore, Roger Fry, Henry James…
[7] Le Café maure représente Gide entouré de ses amis, Eugène Rouart (fils du grand collectionneur Henri Rouart), Athman Ben Salah ( un jeune poète tunisien en cafetan rouge et turban de soie, protégé de Gide depuis qu’il l’avait rencontré en Algérie et ramené en France), Henri Ghéon (pseudonyme du Dr Vaugeon, plus passionné de littérature que de médecine) et le poète Charles Chanvin (1901). Il avait peint Gide seul, par trois fois : 1893, 1900 et 1913 (Jeune homme imberbe, dans un complet de cheviotte ; Gaulois à la moustache de Vercingétorix ; voyageur sous un chapeau de velours noir).
[8] Blanche fit trois portraits de Mauriac. Ils ont entretenu une importante correspondance entre 1916 et 1942 (publiée chez Grasset en 1976).
[9] Louis HOURTICQ.- Encyclopédie des Beaux-Arts.- Paris : Hachette, 1925. vol. 1, p. 75.
[10] François Mauriac l’appelle « mon vieil ami d’Auteuil » dans un article nécrologique dans le Figaro littéraire, 13 octobre 1942.
[11] Léon DAUDET.- Salons et journaux.- Paris : Grasset, 1932. p. 194
[12] « L’histoire douloureuse d’un artiste de plus en plus passionné par mille nouveautés, mais qui, fils de la bourgeoisie, n’a pas réussi à se dégager de certains modes de penser et de sentir propres au milieu où il fut élevé. Une sorte de raté. » Avant-propos d’Aymeris, 1922, p. VII.
[13] Le portrait qu’il a fait de l’écrivain reste un de ses plus connus et est quasiment devenu le portrait officiel de l’écrivain.
[14] Livre dédié à François Mauriac, Roger Martin du Gard, Daniel Halévy et Jacques Chardonne.