André Dauchez
DAUCHEZ, André (Paris le 17 mai 1870 ; Seine-Port, Seine et marne, le 15 mai 1848) :
Elève de L-C. Merson, André Dauchez pratique la gravure à l'eau-forte à ses débuts. La peinture, paysages et marines, ne vient que vers 1890, sous l'influence de son beau-frère Lucien Simon, « stimulant voisinage »[1]. Il débute au Salon de la Nationale en 1894 ; il en est sociétaire en 1896, secrétaire en 1927, et président en 1932.
Tout comme pour Simon, l’embouchure de l’Odet devient le lieu de prédilection de Dauchez ; la maison de famille se trouve à Bénodet. Il traitera des sujets comme les pêcheurs, les Brûleurs de goémons, 1898 ou la Récolte du varech (exposé au Salon de 1906). Mais c’est surtout la nature, les paysages, la lande et les rochers de Penmarch’ qui lui sont chers.
«André Dauchez est peut-être l’artiste qui a le plus exploité les paysages de rivière. Il a su en effet réunir dans son œuvre ses passions : la navigation et la Bretagne. Locmaria à Quimper et La Rivière de Combrit sont fidèles à ces préoccupations.»[2]
« Sa palette est sobre et franche, ses lumières assourdies, sans contrastes violents et son dessin reste celui du graveur. »[3]
Et c’est effectivement dans ses illustrations gravées qu’il se révèle vraiment : Le foyer breton de E. Souvestre, Le livre d’Esmeralda de A. Suarès, La Mer dans les bois de A. Chevrillon, Paris, ses eaux et ses fontaines de G. Montorgueil, Les géorgiques de Virgile, Monsieur le Vent et Madame la Pluie de Paul de Musset.
« Moins original que Ménard, Dauchez a connu le succès auprès d’un public qui préfère à un art difficile, une vue familière des paysages, qui ne leur demande aucun effort. Si une vue objective du paysage est faite pour réjouir les hommes, Dauchez est l’homme qu’il leur faut, avec une nuance de poésie, une impersonnalité dans la transcription de la nature qui est pour leur plaire. »[4]
Selon André Cariou, Dauchez est un peintre de moindre importance que les autres membres de la « Société Nouvelle », un « peintre amateur ». Cet aquafortiste, parfois aquarelliste[5], oriente essentiellement sa peinture vers les paysages de l’Odet. Sans compter l’article de son ami André Saglio[6], il est vrai que très peu d’ouvrages lui sont personnellement consacrés[7]. L’œuvre de Dauchez offre probablement moins d’intérêt que celle des ses amis Cottet, Simon ou Prinet en tant que peintre, son travail de graveur, en revanche, est d’une grande qualité. Il lui manque peut-être un peu de force. Néanmoins, comme ses amis de la « Bande Noire » en leur temps, il est souvent récompensé et poursuit une carrière officielle importante : il obtient lui aussi une médaille d’argent à l’Exposition universelle de 1900[8], il est décoré de la Légion d’Honneur en 1911 (Chevalier et Officier en 1932). Comme les autres « Nubiens », il expose à l’étranger : Pittsburgh (Institut Carnegie), Munich, Budapest, Bruxelles ou Barcelone.
« Au fond, ce maître est de tradition classique. Il l’est par son esprit d’ordre et de synthèse, par les accords justes et la spacieuse tranquillité de ses compositions. » [9]
Son implication dans la vie artistique de l’époque se traduit aussi par son statut de Président de la Société Nationale des Beaux-Arts de 1932 à 1937, en remplacement de Forain. Il est aussi élu le 11 juin 1938, membre titulaire de l'Académie des Beaux-Arts (section gravure) au fauteuil d'Emile Buland.
Son arrière-petit-fils, vient de réaliser un site internet qui lui est consacré : http://andredauchez.zandoli.blue/
[1] A. SAGLIO, « André Dauchez », L’art décoratif, n°109, octobre 1907, p. 122.
[2] La muse bretonne : Collection du musée des beaux-arts de Rennes (1850-1950).- Musée des Beaux-Arts de Rennes.- Rennes, 2000. p. 32.
[3] P. CABANNE et G. SCHURR.- Dictionnaire … op. cit., vol. 1, p. 325.
[4] J. DUPONT, « La Bande Noire », Amour de l’art (Histoire de l’art contemporain), 1933, p. 60-65.
[5] En cheville avec Georges Petit qui lui fait une commande en exclusivité, il réalise une importante série d’aquarelles. Elles ont toutes disparues lors du bombardement de Paris le 26 juin 1918 par la « Grosse Bertha : l’atelier de Dauchez est lors détruit.
[6] A. SAGLIO, « André Dauchez », L’art décoratif, n°109, octobre 1907, p. 121-129.
[7] R. GOBILLOT.- André Dauchez.- Paris : Auguste Fontaine, 1937. et André CHEVRILLON.- André Dauchez.- Paris, Laboratoires Chantereau, 1955. non paginé (Drogues et peintures)
[8] A l’Exposition universelle de 1900, 55% des 83.000 exposants furent récompensés.
[9] André CHEVRILLON.- André Dauchez.- Paris, Laboratoires Chantereau, 1955. non paginé (Drogues et peintures)
- Participations : de 1900 à 1914
- présent en : 1918, 1919, 1921, 1922.
Elève de L-C. Merson, André Dauchez pratique la gravure à l'eau-forte à ses débuts. La peinture, paysages et marines, ne vient que vers 1890, sous l'influence de son beau-frère Lucien Simon, « stimulant voisinage »[1]. Il débute au Salon de la Nationale en 1894 ; il en est sociétaire en 1896, secrétaire en 1927, et président en 1932.
Tout comme pour Simon, l’embouchure de l’Odet devient le lieu de prédilection de Dauchez ; la maison de famille se trouve à Bénodet. Il traitera des sujets comme les pêcheurs, les Brûleurs de goémons, 1898 ou la Récolte du varech (exposé au Salon de 1906). Mais c’est surtout la nature, les paysages, la lande et les rochers de Penmarch’ qui lui sont chers.
«André Dauchez est peut-être l’artiste qui a le plus exploité les paysages de rivière. Il a su en effet réunir dans son œuvre ses passions : la navigation et la Bretagne. Locmaria à Quimper et La Rivière de Combrit sont fidèles à ces préoccupations.»[2]
« Sa palette est sobre et franche, ses lumières assourdies, sans contrastes violents et son dessin reste celui du graveur. »[3]
Et c’est effectivement dans ses illustrations gravées qu’il se révèle vraiment : Le foyer breton de E. Souvestre, Le livre d’Esmeralda de A. Suarès, La Mer dans les bois de A. Chevrillon, Paris, ses eaux et ses fontaines de G. Montorgueil, Les géorgiques de Virgile, Monsieur le Vent et Madame la Pluie de Paul de Musset.
« Moins original que Ménard, Dauchez a connu le succès auprès d’un public qui préfère à un art difficile, une vue familière des paysages, qui ne leur demande aucun effort. Si une vue objective du paysage est faite pour réjouir les hommes, Dauchez est l’homme qu’il leur faut, avec une nuance de poésie, une impersonnalité dans la transcription de la nature qui est pour leur plaire. »[4]
Selon André Cariou, Dauchez est un peintre de moindre importance que les autres membres de la « Société Nouvelle », un « peintre amateur ». Cet aquafortiste, parfois aquarelliste[5], oriente essentiellement sa peinture vers les paysages de l’Odet. Sans compter l’article de son ami André Saglio[6], il est vrai que très peu d’ouvrages lui sont personnellement consacrés[7]. L’œuvre de Dauchez offre probablement moins d’intérêt que celle des ses amis Cottet, Simon ou Prinet en tant que peintre, son travail de graveur, en revanche, est d’une grande qualité. Il lui manque peut-être un peu de force. Néanmoins, comme ses amis de la « Bande Noire » en leur temps, il est souvent récompensé et poursuit une carrière officielle importante : il obtient lui aussi une médaille d’argent à l’Exposition universelle de 1900[8], il est décoré de la Légion d’Honneur en 1911 (Chevalier et Officier en 1932). Comme les autres « Nubiens », il expose à l’étranger : Pittsburgh (Institut Carnegie), Munich, Budapest, Bruxelles ou Barcelone.
« Au fond, ce maître est de tradition classique. Il l’est par son esprit d’ordre et de synthèse, par les accords justes et la spacieuse tranquillité de ses compositions. » [9]
Son implication dans la vie artistique de l’époque se traduit aussi par son statut de Président de la Société Nationale des Beaux-Arts de 1932 à 1937, en remplacement de Forain. Il est aussi élu le 11 juin 1938, membre titulaire de l'Académie des Beaux-Arts (section gravure) au fauteuil d'Emile Buland.
Son arrière-petit-fils, vient de réaliser un site internet qui lui est consacré : http://andredauchez.zandoli.blue/
[1] A. SAGLIO, « André Dauchez », L’art décoratif, n°109, octobre 1907, p. 122.
[2] La muse bretonne : Collection du musée des beaux-arts de Rennes (1850-1950).- Musée des Beaux-Arts de Rennes.- Rennes, 2000. p. 32.
[3] P. CABANNE et G. SCHURR.- Dictionnaire … op. cit., vol. 1, p. 325.
[4] J. DUPONT, « La Bande Noire », Amour de l’art (Histoire de l’art contemporain), 1933, p. 60-65.
[5] En cheville avec Georges Petit qui lui fait une commande en exclusivité, il réalise une importante série d’aquarelles. Elles ont toutes disparues lors du bombardement de Paris le 26 juin 1918 par la « Grosse Bertha : l’atelier de Dauchez est lors détruit.
[6] A. SAGLIO, « André Dauchez », L’art décoratif, n°109, octobre 1907, p. 121-129.
[7] R. GOBILLOT.- André Dauchez.- Paris : Auguste Fontaine, 1937. et André CHEVRILLON.- André Dauchez.- Paris, Laboratoires Chantereau, 1955. non paginé (Drogues et peintures)
[8] A l’Exposition universelle de 1900, 55% des 83.000 exposants furent récompensés.
[9] André CHEVRILLON.- André Dauchez.- Paris, Laboratoires Chantereau, 1955. non paginé (Drogues et peintures)